Dipôles
« résistance et condensateur en série »
Pour
étudier ce dipôle, on réalise le circuit représenté ci-dessous. Ce circuit
est constitué d’un générateur idéal de tension continue de force électromotrice
E, d’un interrupteur K, d’un conducteur ohmique de résistance R et d’un
condensateur de capacité C. On donne E = 4,0 V ; C = 1,0 µF.

On
utilise une interface d’acquisition reliée à un ordinateur pour observer les tensions uc et E en fonction du temps.
À quels points A, B, D ou M du circuit doit-on
relier les voies 1 et 2 et la masse
de l’interface pour visualiser uC sur la voie 1 et E sur la voie 2 ?
E = UAM : pour visualiser la tension UAM, A est relié à la voie 2 et M est relié à la masse.
UC = UDM : pour visualiser la tension UDM, D est relié à la voie 1 et M est relié à la masse.
A t = 0, on déclenche l’acquisition en fermant
l’interrupteur K. Les courbes uC = f(t)
et E = f(t) sont données.
Qualifier les deux
régimes de fonctionnement du circuit en choisissant parmi les adjectifs
suivants : périodique, permanent, pseudo-périodique, transitoire. Préciser les dates limitant
chacun de ces régimes.

Quel phénomène physique se produit pendant le
premier régime ?
Durant le régime transitoire, on observe la charge du condensateur à travers le résistor R.
La
constante de temps t est une caractéristique de ce premier régime.
Déterminer graphiquement la valeur de t en expliquant la méthode employée.

Donner l’expression littérale de t en fonction des caractéristiques des éléments du circuit. En déduire la valeur de la
résistance R.
t = RC ; R = t / C =1,0 10-3 /1,0 10-6 = 1,0 103 ohms.
En appliquant la loi d’additivité
des tensions, donner la relation littérale liant E, uR et uC.
E =uR + uC. (1)
Exprimer uR en fonction de
i et en déduire une expression littérale de l’intensité du courant i en fonction de E, uc et R.
uR = R i ; i = uR / R puis tenir compte de (1) : i = (E- uC ) / R.
Calculer i pour t1 = 0 ms et t2 = 9
ms.
t1 = 0 ms, uC=0 ; i = E/R =4,0 / 1,0 103 = 4,0 10-3 A.
à t2 = 9 ms, le régime permanent est atteint : uC= E et i = 0.
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Sans considération
d’échelle, représenter sur la copie l’allure de la courbe i = f(t).

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Dipôle résistance et bobine en série
Le
circuit étudié, représenté ci-dessous, est constitué d’un générateur idéal
de tension continue de force électromotrice E, d’un interrupteur K, d’une bobine
de
résistance r et d’inductance L et d’un conducteur ohmique de résistance R’.

Données : E = 4,0 V ; L = 11 mH ; R’
= 10 ohms.
A partir de la fermeture de l’interrupteur K, on observe la tension uR’
à l’aide d’une interface d’acquisition
reliée à un ordinateur.
Quel est l’intérêt de
faire le relevé de cette tension uR’ ?
La tension aux bornes d'un résistor et l'intensité qui le traverse sont proportionnelles : visualiser la tension UR', c'est obtenir l'image de l'intensité au facteur R' près.
Le
tableur du logiciel d’acquisition nous permet de calculer les valeurs de i et de tracer la courbe i = f(t).
Quel est le phénomène physique mis en
évidence dans ce cas ? Quel élément du circuit est la cause de ce phénomène ?
On observe un retard à l'établissement du courant : la bobine inductive est la cause de ce retard.
En
appliquant la loi d’additivité des tensions, déterminer l’équation différentielle vérifiée par l’intensité
i du courant dans le circuit en fonction du temps.
UR' = R'i ; tension aux bornes de la bobine UL = Ldi/dt + r i
E = UR' +UL = R'i + Ldi/dt + r i ; Ldi/dt + (R'+r) i = E.
Lorsqu’on
est en régime permanent, i vaut alors Ip.
Que devient l’équation différentielle ?
En régime permanent l'intensité est constante : dIP/dt = 0 ; IP = E/(R'+r).
En
déduire l’expression littérale de la résistance r de la bobine puis déterminer sa valeur.
r = E / IP-R'.

r = 4,0 / 0,29 -10 = 3,8 ohms.
Bobine et condensateur en série.
Le
circuit étudié, représenté ci-dessous, est constitué d’un générateur idéal
de tension continue de force électromotrice E’, d’un interrupteur K à deux
positions, d’un condensateur de capacité C et d’une bobine de résistance r et d’inductance
L.

Quel est le phénomène physique se
produisant lorsque l’interrupteur est placé en position 1 ? Est-il
lent ou instantané ? Justifier.
Le condensateur se charge d'autant plus rapidement que la résistance du circuit est très faible. Ici la résistance électrique du circuit de charge étant voisine de zéro, la qharge est quasi-instantanée.
On
bascule alors l’interrupteur en position 2 et, à partir de cet instant choisi comme origine des dates, on relève la tension uC
en fonction du temps à l’aide d’une interface d’acquisition
reliée à un ordinateur. On obtient le graphique
ci-dessous.

En puisant dans le
vocabulaire suivant, décrire le phénomène physique qui se produit dans le circuit : apériodique, annulation, électrique, forcée,
mécanique, libre, non amortie, installation, amortie, oscillation.
Au cours des échanges d'énergie entre bobine et condensateur, on observe des oscillations électriques libres amorties.
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. On
souhaite suivre l’évolution énergétique du circuit RLC en fonction du temps. Pour cela il faut calculer,
à l’aide d’un tableur, l’énergie électrique Ee accumulée dans le condensateur et l’énergie
magnétique Em accumulée dans la bobine.
Donner les expressions littérales de Ee
et Em.
Ee = ½CUc2 ; Em = ½Li2.
En respectant les conventions du schéma,
exprimer i en fonction de la dérivée
de uc par rapport au
temps.
i = dq / dt ; or q = CUC avec C une constante, d'où : i = C dUC/dt.
Les
courbes Ee(t) et Em(t) sont données ci-dessous.

En justifiant chaque
réponse, attribuer les grandeurs Ee ou Em, aux courbes a et b.
A
l'instant initial, le condensateur est chargé ; l'intensité du courant
est nulle : le condensateur stocke toute l'énergie du dipôle RLC.
courbe a : Ee ; courbe b : Em.
En utilisant ces courbes, donner les valeurs
des deux énergies Ee et Em, aux instants de dates t1 = 0,5 ms et t2
= 2,0 ms.

Comparer les variations simultanées des énergies
emmagasinées par le condensateur et la bobine entre ces deux dates.
Em diminue de 4,5 µJ et 0 µJ : DEm = -4,5 µJ.
Ee croît de 0 µJ et 2,7 µJ : DEe = +2,7 µJ.
L'énergie cédée par la bobine inductive est supérieure à l'énergie gagnée par le condensateur.
Comment évolue l’énergie totale du circuit
entre les instants de dates t1 et t2 ? A quoi
cette évolution est-elle due ?
L'énergie totale du circuit est égale à la somme Em + Ee.
A la date t1, l'énergie totale du circuit vaut : 4,5 µJ ; à la date t2, cette énergie est égale à : 2,7 µJ.
Entre ces deux dates 4,5-2,7 = 1,8 µJ a été dissipée sous forme d'effet Joule dans les parties résistives du circuit.
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