Concours Formation des ing�nieurs de l'�cole nationale sup�rieure maritine 2019.

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Exercice 1. Les vagues g�antes de Nazar�. 8 points.
Partie I : Formation de la houle de haute mer
1.1. Au large de Nazar�, un vent fr�quent exerce une pression � la surface de l'eau. Peu � peu, la mer encore calme passe alors d'un l�ger fr�missement � une houle qui se propage vers la c�te.
1.1.a. Justifier que la houle est une onde m�canique progressive.
La houle est la propagation � la surface de l'eau d'une perturbation cr��e par le vent.
1.1.b. Choisir entre transversale ou longitudinale pour qualifier l'onde se propageant � la surface de l'eau. Justifier.
Onde transversale : l'onde se propage suivant l'horizontale  et la mer se d�forme suivant la verticale.
1.2. Une sonde � vagues a �t� plac�e sur le passage de la houle afin d'enregistrer la d�formation de la surface de l'eau au cours du temps.

1.2.a. Dire s'il est vraiment exact de qualifier cette houle d'onde p�riodique. Justifier.
Il vaudrait mieux utiliser le terme pseudo-p�riodique, l'amplitude n'�tant pas constante.
1.2.b. Evaluer la dur�e moyenne qui s�pare le passage de deux vagues.
90 vagues se succ�dent en 20 minutes : 20 / 90 = 0,222 min ~ 13 s.
1.2.c. Montrer que la fr�quence des vagues est de l'ordre de f=0,075 Hz.
f = 1 / 13 ~ 0,075 Hz.
1.2.d. V�rifier l'exactitude de la hauteur de vague annonc�e dans l'article ( une vingtaine de m�tres).
L'amplitude du plus grand pic est voisine de 24 m.
1.3. Dans le document 2, il est mentionn� la � longueur d'onde de la houle λ �.
1.3.a. D�finir ce terme de fa�on g�n�rale, c'est � dire pour tout type d'onde.
La longueur d'onde est la distance parcourue par le front d'onde en un p�riode T � la c�l�rit� v.
1.3.b. Expliquer ce qu'il repr�sente concr�tement dans le cas de la houle.
La longueur d'onde est la distance entre deux cr�tes successives.
1.3.c. Montrer, d'apr�s le document 2, qu'on peut �crire pour la houle de haute mer l = g / (2pf2).

En eau profonde l << h  ; le nombre 1 est n�gligeable devant le terme en exponentielle.
c ~(gl / ( 2p))
c 2~(gl / ( 2p) ; l ~ 2pc 2/ g avec c = l f ;  l = g / (2pf2).

1.3.d. Faire l'application num�rique dans le cas de la houle enregistr�e sur le document 1.
l = 9,81 / (2 x3,14 x0,0752) =277,56 ~278 m.
1.3.e. Calculer la vitesse de cette houle.

c = 277,56 x0,075 ~20,8 m /s.

Partie II : Formation des vagues g�antes.
2.1. Donner les deux sp�cificit�s d'un canyon de type � gouf � permettant d'expliquer le d�ferlement de vagues g�antes sur le rivage.
Un canyon sous-marin s'�tend sur une longueur de 277 km, sur une profondeur qui peut atteindre plus de 5 000 m�tres, pour se r�duire � 50 m�tres en arrivant devant Nazar�.
Dans ce type de canyon, la houle finit par se diviser en deux, une partie va �tre ralentie par les hauts fonds tandis que l'autre partie continuera sa course le long canyon.
Quand la houle � rapide � arrive sur une pente de remont�e relativement forte, elle subit alors un effet de marche qui lui permet de s'ajouter � la partie de houle � ralentie �.
L'effet cumul� des deux houles provoque des hauteurs de vagues exceptionnelles.
2.2. Montrer d'apr�s sa topologie que le canyon de Nazar� appartient bien � la cat�gorie des � goufs �.
C'est une entaille profonde dans le talus continental dont l'extr�mit� est tr�s proche du littoral.
2.3. Jo�o Vitorino explique dans le document 3 que � la houle finit par se diviser en deux entre le canyon et les hauts fonds �.
2.3.a. Expliquer ce ph�nom�ne.
Le canyon canalise la houle du large ; cette houle se propage rapidement du fait de la profondeur tandis qu'une autre partie est ralentie du fait des hauts fonds. A l'approche du littoral, une pente forte permet � la houle rapide de rejoindre la houle ralentie. Cet effet cumul� provoque des vagues g�antes.
2.3.b. Montrer d'apr�s le document 5, que ce ph�nom�ne n'est pas observable � toute profondeur.
2.3.c. Conclure sur les parties du canyon de Nazar� o� ce ph�nom�ne est observable. Justifier.
Sur la plupart des plages en pente douce, les vagues se cassent sur un fond qui absorbe l'onde.
Par contre des vagues canalis�es par un canyon sou-marin rocheux, tr�s profond, se termine brutalement au niveau du littoral.
2.4. Jo�o Vitorino explique dans le document 3 que � L'effet cumul� des deux houles provoque des hauteurs de vagues exceptionnelles �.
2.4.a. Nommer le ph�nom�ne physique auquel il fait implicitement r�f�rence. Justifier.
Superposition d'ondes m�caniques, interf�rences avec des ondes synchrones..
2.4.b. Sch�matiser une exp�rience avec la lumi�re permettant d'observer ce m�me ph�nom�ne.

2.4.c. Expliquer les analogies entre votre exp�rience et la situation d�crite � Nazar�.
2.4.d. Expliquer par analogie la condition d'observation de � vagues exceptionnelles �.

Partie III : Le port de Nazar�.
3.1. Jo�o Vitorino �voque dans le document 3 le � d�ferlement brutal des vagues, au pied du port de Nazar�, sur la Plage Nord (Praia do Norte). �.
3.1.a. Estimer la vitesse des vagues � l'entr�e du port de Nazar�, (profondeur ~ 50 m) en utilisant les documents 3 et 5.

3.1.b. Evaluer alors l'espacement entre les vagues � cet endroit.
l = c / f =15 /0,075 =200 m.
3.2. Le document 6 montre l'implantation du port de Nazar� sur la c�te.
3.2.a. Nommer le ph�nom�ne physique susceptible de se produire � l'entr�e du port. Justifier.
La largeur de l'entr�e du port ( environ 120 m) est du m�me ordre de grandeur de la longueur d'onde des vagues. Un ph�nom�ne de diffraction des ondes peut se produire.
3.2.b. Dire si il est observable lors de l'arriv�e de la houle enregistr�e dans le document 1. Justifier.
La largeur de l'entr�e du port  ( ~ 120 m) est du m�me ordre de grandeur de la longueur d'onde des vagues ( 278 m). Un ph�nom�ne de diffraction des ondes peut se produire
3.2.c. Expliquer le devenir de la houle apr�s son entr�e dans le port, � l'aide de calculs pertinents et d'un sch�ma � l'�chelle .

3.2.d. Conclure quant � l'architecture singuli�re de ce port.
Les bateaux ne peuvent pas �tre atteints par les vagues.

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Surfer sur une vague g�ante. 7 points.
Surfeur : masse : mS = 75 kg
■ Planche :masse : mP = 5,9 kg ; longueur : L = 275 cm  ; largeur : l = 67,5 cm ; �paisseur : e = 6,0 cm
Vagues : hauteur : h = 25 m ; p�riode : T = 13 s ; fr�quence : f = 0,075 Hz ; vitesse : c = 15 m.s-1 ; longueur d'onde : λ = 200 m
■ Divers : masse volumique de l'eau : μmer = 1,1 kg.L-1 ; acc�l�ration de la pesanteur : g = 9,8 m.s-2.
Partie I : Attendre la vague.
Rappel : tout corps immerg� dans un fluide subit de la part de ce fluide une pouss�e verticale dite � pouss�e d'Archim�de �, d'intensit� �gale au poids du volume de fluide d�plac�.
Le syst�me {surfeur + planche} est immobile sur l'oc�an. Il attend la vague.
1.1. Faire un bilan complet des actions m�caniques qui s'exerce sur lui, sch�ma � l'appui.
Le syst�me est soumis � son poids et � la pouss�e d'Archim�de. Le syst�me �tant immobile, ces deux forces sont oppos�es.

1.2. Calculer l'�paisseur e' de planche alors immerg�e sous l'eau.
Poids total : (75 +5,9) x9,8 =792,82 N.
Volume immerg� : V = 2,75 x 0,675 e' = 1,856 e'.
Pouss�e : �mer V g =1,1 103 x1,856 e' x9,8 = 2,00 104 e'.
e' = 792,82 / (2,00 104) =3,96 10-2 m ~4,0 cm.

Partie II : Prendre la vague.
Dans cette partie du probl�me, tout frottement sera n�glig�.
2.1. Expliquer pourquoi un surfeur doit nager pour prendre une vague qu'il voit s'approcher au loin.
La vague �tant au loin, le surfeur est immobile au bord du rivage et il ne peut pas attendre que la vague d�ferle.
Pour information, le record mondial sur � 200 m nage libre � est de 1 min 42 s.
2.2. Montrer qu'il est obligatoire que le syst�me {surfeur + planche} se fasse tracter par un jet ski pour surfer cette vague.
Vitesse du nageur : 200 / (60 +42) =1,96 m /s, valeur tr�s inf�rieure � la vitesse de la vague.
2.3. Calculer la valeur minimale de l'acc�l�ration aS que doit avoir le syst�me {surfeur + planche} pour surfer cette vague. On supposera cette acc�l�ration constante au cours du d�placement. Le surfeur est certainement lanc� � plus de 80 km/heure  (80 / 3,6) ~22,2 m /s.sur sa planche.
Le surfeur immobile doit acqu�rir une vitesse de 15 m / s en une dur�e inf�rieure ou �gale � 13 s.
 acc�l�ration = variation de la vitesse / dur�e = 15 / 13 ~1,16 ~1,2 m s-2.
2.4. En d�duire la valeur de la force de traction FT que le jet ski doit exercer.

FT = (75 +5,9) x 1,16 ~ 93 N.
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Partie III : Surfer la vague par un d�placement longitudinal.
Le syst�me {surfeur + planche} se trouve d�sormais au sommet de la vague g�ante. Il profite alors de la part de la vague d'une force de pouss�e importante.
Dans cette partie du probl�me, on mod�lisera l'action m�canique de la vague par un vecteur orient� comme la vitesse de propagation de l'onde, d'intensit� constante FP = 200 N.
Le syst�me {surfeur + planche} se d�place sur la surface de la vague, assimil�e � un plan inclin� d'un angle α = 50�, par rapport � la surface de l'eau au repos.
Il est soumis � 3 forces :
• son poids P
• la pouss�e de l'eau Π
• la pouss�e de la vague Fp.

3.1. Calculer l'�nergie cin�tique Ec0 du syst�me {surfeur + planche} au sommet de la vague.
Ec0= 0,5 (75 +5,9) x152 =9,1 103 J.
3.2. Calculer le travail de chacune des trois forces lors du d�placement rectiligne du syst�me {surfeur + planche}, du haut de la vague jusqu'� la surface de l'eau au repos.
Travail moteur du poids en descente : W=(mS +mP) h g=(75+5,9) x25 x9,8 =1,98 104 J.
Travail moteur de la pouss�e de la vague : W1 = FP h cos a = 200 x 25 xcos 50 = 3,21 103 J.
La pouss�e d'Archim�de, perpendiculaire � la vitesse, ne travaille pas.
3.3. En d�duire l'�nergie cin�tique EcF du syst�me {surfeur + planche} au bas de la vague.
EcF - Ec0 = W +W1; EcF =9,1 103 +3,21 103 +1,98 104=3,21 104 J.
3.4. Montrer qu'avec ces hypoth�ses de travail, le surfeur sort de la vague avec une vitesse de l'ordre de 100 km.h-1.
v =(2EcF / (mS+mP)) =(3,21 104 /80,9) =28,171 m s-1 ou 28,17 x3,6 ~100 km / h.
3.5. L'article de journal consacr� � Benjamin Sanchis annonce une vitesse de sortie de vague autour de 80 km.h-1.
3.5.a. Nommer l'action m�canique qui a �t� oubli�e ?
Les forces de frottement repr�sent�e ci-dessus ( m�me direction que la vitesse mais de sens contraire)
3.5.b. Reprendre sur votre copie le sch�ma propos� en mod�lisant cette action m�canique par une force unique, s'opposant au mouvement du syst�me.
3.5.c. Calculer le travail de cette force au cours du d�placement. Reprendre � cet effet le raisonnement de la question 3.2. Interpr�ter le r�sultat.
Energie cin�tique r�elle � la sortie de la vague ( v =80 /3,6 ~ 22,2 m /s) :
0,5 x80,9 x22,22 ~ 2,0 104 J.
Travail r�sistant = diminution de l'�nergie cin�tique  = (2,0 -3,21) 104 = -1,2 104 J.
3.5.d. En d�duire la valeur de cette force. On supposera qu'elle reste constante au cours du d�placement.
-1,2 104 = - f h / sin a ; f = 1,2 104 sin 50 / 25 =3,7 102 N.
3.5.e. Discuter de la vraisemblance de cette hypoth�se.
Cette valeur est r�aliste. La force de frottement n'est sans doute pas constante.


 

Exercice III : L'�liodomestico, un d�salinisateur solaire (5 pts).
L’eau de mer est plac�e dans la partie haute, surmont�e d'un couvercle noir �tanche.
Expos� en plein soleil, l’eau est chauff�e et s’�vapore naturellement tandis que le sel reste.
La vapeur d’eau est alors collect�e par un tuyau et envoy�e dans le conteneur du dessous o� refroidie, elle se condense en eau douce, d�pourvue de sel.
D'apr�s www.eau-nature.fr

• Chaleur latente de vaporisation de l'eau � 60�C : LV = 2,31 MJ.kg-1
• Capacit� thermique massique de l'eau liquide : ceau = 4,18 kJ.kg-1.�C-1
• Masse volumique de l'eau : μeau = 1,00 kg.L-1
• Puissance surfacique solaire moyenne sur un jour complet : PS = 280 W.m-2.j-1.
Rappels
• La chaleur latente de vaporisation de l'eau est l'�nergie mise en jeu lors de la transformation d'un kilogramme d'eau liquide en vapeur.
• La surface S d'un disque de rayon R est : S=πR2.
On s'int�ressera dans ce probl�me � la partie haute de l'�liodomestico.
1.a. Nommer les types de transferts thermiques qui permettent de chauffer l'eau dans la partie haute de l'�liodomestico. Justifier.
L'eau est expos�e en plein soleil : rayonnement solaire.
Mouvement de convection dans le liquide et la vapeur.
Conduction � travers les parois..
1.b. Nommer le type de transfert thermique que le couvercle permet de limiter. Justifier.
Le couvercle noir limite consid�rablement la r�flexion des rayons solaires.
1.c. Nommer celui qu'il ne peut emp�cher. Justifier.
Transfert par conduction du corps chaud � travers les parois vers l'ext�rieur.
1.d. Identifier la principale de source de perte thermique. Expliquer.
Transfert par conduction du corps chaud � travers les parois vers l'ext�rieur.
2.a. Calculer la puissance solaire moyenne re�ue par le couvercle de l'�liodomestico sur une journ�e. On consid�rera le couvercle de forme circulaire.
Surface du couvercle S = 3,14 x0,502 =0,785 m2.
Puissance re�ue : 0,785 x280 =2,2 102 W j-1.
2.b. Calculer la r�sistance thermique de l'�liodomestico n�cessaire pour maintenir constante une temp�rature interne � 60 �C. La temp�rature externe des parois lat�rales est de 30 �C. On n�gligera toute perte autre que par conduction.
R = puissance re�ue / diff�rence de temp�rature = 2,2 102 / 30 =7,33 ~7,3 K W-1.
2.c. Calculer de m�me la r�sistance thermique du couvercle de l'�liodomestico sachant que dans ces conditions, la temp�rature de sa surface ext�rieure est de 70 �C.
2,2 102 / 40 =7,33 ~5,5 K W-1.
3. On suppose que le r�cipient � une capacit� thermique n�gligeable devant celle de l'eau. L'eau de mer introduite dans l'�liodomestico a initialement une temp�rature de Ti = 20,0 �C. La temp�rature interne de l'appareil reste constamment �gale � Tf = 60,0 �C.
3.a. Repr�senter sur un diagramme �nerg�tique les �changes d'�nergie dont le syst�me {eau + �liodomestico} est le si�ge. Discuter de leurs signes.
Le syst�me re�oit de l'�nergie rayonnante du soleil ( compt�e positivement) et c�de de l'�nergie au milieu ext�rieur par conduction ( compt�e n�gativement).
3.b. Calculer la variation d'�nergie interne ΔUeau n�cessaire pour adoucir les 5 litres d'eau quotidiens.
ΔUeau = meau ceau Dq + meau Lv =5 x4,18 x40 +5 x2,31 103 =836 + 1,155 104 =1,24 104 ~1,2 104 kJ = 12 MJ.
3.c. Montrer que les pertes thermiques sur une journ�e sont autour de 7 MJ.
Energie re�ue : 2,2 102 x24 x3600 =1,9 107 J = 19 MJ ; pertes  = 19-12=7 MJ.
3.d. D�finir et calculer le rendement �nerg�tique de l'�liodomestico.
Energie utile / �nergie re�ue = 12 / 19 ~0,63 ( 63 %).



  

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