Physique chimie, la fosse de plong�e Nemo 33 ; bouquet final, feu d'artifice.
E3C : enseignement de sp�cialit� premi�re g�n�rale.

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La fosse de plong�e Nemo 33.
Le Nemo 33 est un centre de plong�e � Uccle, en Belgique. Il poss�dait la fosse de plong�e la plus profonde du monde jusqu'en f�vrier 2014 atteignant une profondeur de pr�s de 35 m�tres. Une fosse de plong�e sert � pratiquer la plong�e sous-marine ou la plong�e en apn�e.
1. Titrage des ions hypochlorite ClO- pr�sents dans l’eau d’une fosse de plong�e.
Afin de maintenir la qualit� sanitaire de l’eau d’une fosse de plong�e on y ajoute des ions hypochlorite ClO-, il s’agit d’un
oxydant puissant qui peut r�agir avec des compos�s organiques et des micro-organismes afin de les d�truire. La r�glementation impose une concentration en � chlore actif � pour les piscines en France correspondant � une concentration d’ions hypochlorite comprise entre 0,4 mg.L-1 et 1,4 mg.L-1.
Pour �tudier les propri�t�s chimiques de l’eau d’une fosse de plong�e et d�terminer sa concentration en ions hypochlorite, on effectue un pr�l�vement. � l’aide d’une pipette jaug�e, on pr�l�ve V1 = 20,0 mL d’eau d’une fosse de plong�e que l’on place dans un b�cher de 50 mL, on ajoute 1,0 mL d’une solution contenant des ions iodure en exc�s et 1,0 mL une solution d’acide sulfurique puis on agite. Le m�lange obtenu, qui prend alors une teinte orange-brun, est appel� solution S.
Les couples mis en jeu sont ClO-(aq)/Cl-(aq) et I2(aq)/I-(aq). Le diiode a une coloration orange brun en solution aqueuse, c’est la seule esp�ce color�e dans la solution S.
1.1. Justifier � l’aide des observations exp�rimentales le caract�re oxydant de l’eau de la fosse de plong�e.
1.2. �crire la demi-�quation �lectronique associ�e au couple de l’hypochlorite et justifier le r�le d’oxydant de cet ion.
1.3. Donner l’�quation de la r�action mod�lisant la transformation intervenant entre les ions hypochlorite et les ions iodure.

Avant ajout d'ion iodure, la solution est incolore ; apr�s l'ajout, la solution contient du diiode ( teinte orange-brun ).
L'ion iodure joue le r�le de r�ducteur, il c�de des �lectrons : 2I- aq ---> I2 aq + 2e- (1).
L'ion ClO- joue le r�le d'oxydant , il gagne des �lectrons : ClO- aq +2H+aq + 2e- ---> Cl- aq + H2O (2).
(1) +(2) donne :
ClO- aq +2H+aq + 2e- +2I- aq ---> Cl- aq + H2O + I2 aq + 2e-.
Simplifier :
ClO- aq +2H+aq  +2I- aq ---> Cl- aq + H2O + I2 aq .
1.4. �tablir le tableau d’avancement de la r�action. Les ions iodure, I-(aq), et oxoniums H+(aq), sont en exc�s, l’eau est le solvant.

avancement (mol)
ClO- aq +2H+aq +2I- aq ---> Cl- aq + I2 aq + H2O
initial
0
n

exc�s

exc�s
0
0

solvant
en cours
x
n-x
x
x
fin
xf = n
0
n
n

On consid�re dans la suite que tout le diiode dans la solution S provient de la r�action entre les ions hypochlorite et iodure et que la transformation est totale. Afin de d�terminer l’avancement final xf de cette r�action, on effectue un dosage par �talonnage du diiode dans la solution S. On r�alise une s�rie de mesure d’absorbance de solutions de concentrations connues en diode, les
r�sultats sont donn�s dans le tableau ci-dessous :
concentration en diiode ( �mol / L)
20
50
100
250
absorbance A � 475 nm.
0,016
0,041
0,10
0,22
On effectue une mesure d’absorbance pour la solution S, on obtient AS = 0,017.
1.5. D�terminer la valeur de la concentration en diiode de la solution S. En d�duire la valeur de la quantit� de diiode, form�e lors de la r�action entre les ions hypochlorite et iodure, et que la valeur de l’avancement final xf est voisine de 4,6�10-7 mol.

Concentration du diiode : 0,017 / 0,0008 =21,25 �mol / L soit dans 22,0 mL : 21,25 10-6 x 22,0 / 1000 ~4,7 10-7 mol.
1.6. En d�duire la valeur de la concentration en moles en ions hypochlorites ClO- dans l’eau de la fosse de plong�e. Indiquer si cette eau est conforme la l�gislation fran�aise.
4,7 10-7 mol dans 20 mL (  0,020 L) d'eau pr�lev�e : 4,7 10-7 / 0,020 ~2,4 10-5 mol /L.
M(ClO-) =35,5 +16 = 51,5 g / mol.
2,4 10-5 x51,5 ~1,2 10-3 g / L ou 1,2 mg / L.
Cette valeur est comprise entre 
0,4 mg.L-1 et 1,4 mg.L-1. Cette eau est donc conforme � la l�gislation.


2. La pratique de l’apn�e au NEMO 33
Lors de la pratique de l’apn�e, le plongeur inspire au maximum de sa capacit� pulmonaire lorsqu’il se trouve � la surface puis bloque sa respiration. Au cours de la descente, la pression augmente et le volume pulmonaire diminue jusqu’� ce que la rigidit� du thorax ne permette plus
de r�duire son volume : le volume pulmonaire est alors �gal au volume r�siduel. Au-del� de cette profondeur, du sang est aspir� puis retenu dans la circulation pulmonaire, remplissant ainsi les poumons. Ce ph�nom�ne, appel� � blood shift �, permet aux poumons de r�sister � la
compression, mais il peut aussi entra�ner des troubles du rythme cardiaque.
La capacit� maximale des poumons est d’environ 6 L. Le volume r�siduel, c’est-�-dire le volume d’air contenu dans les poumons � la fin d’une expiration forc�e, est d’environ 1,5 L.
 La loi fondamentale de la statique des fluides reliant la diff�rence de pression pA - pB entre deux points A et B d’un fluide incompressible � ρe, g, et zA - zB ; zA et zB �tant les ordonn�es des points A et B sur un axe des z orient� suivant la verticale ascendante s’�crit :
pA - pB = ρe g (zB - zA).
2.1. D�crire qualitativement comment �volue la pression lorsque le plongeur descend dans la fosse de plong�e. Expliquer en quoi la loi fondamentale de la statique des fluides rend compte de cette �volution.
Dand l'eau la pression augmente d'environ 1 bar ( 1,0 105 Pa) tous les dix m�tres.
pA - pB = 103 x9,8 x10 =9,8 104 Pa ~1,0 105 Pa.
2.2. �noncer la loi de Mariotte relative au produit de la pression P par le volume V d’un gaz pour une quantit� de mati�re donn�e et une temp�rature constante.
Pour une quantit� de mati�re donn�e et une temp�rature constante, le produit de la pression par le volume du gaz est constant.
PV = Cste.
2.3. � l’aide des donn�es, d�terminer si le ph�nom�ne de � blood shift � risque d’appara�tre lorsqu’un apn�iste, qui n’a pas expir� d’air au cours de sa plong�e, atteint le fond de NEMO 33.
Pression au fond : P = 1,0 105 +103 x9,8x35 =4,43 105 Pa = 4,43 bar.
Pression en surface : 1 bar ; volume des poumons : 6 L.
Volume des poumons au fond : V = 6 x1 / 4,43 =1,35 L, valeur inf�rieure � 1,5L.
Le ph�nom�ne de � blood shift � risque d’appara�tre.

Bouquet final.
On s’int�resse � diff�rents aspects physico-chimiques d’un feu d’artifice.
I. Aspect �nerg�tique d’une pi�ce d’artifice lors de la phase ascensionnelle.
Dans cette partie, on mod�lise la pi�ce d’artifice par un point mat�riel dans le r�f�rentiel terrestre suppos� galil�en. La pi�ce d’artifice �tudi�e, de masse 100 g, est tir�e verticalement avec une vitesse initiale de valeur v0 = 100 m�s-1. On �tudie le mouvement de son centre d’inertie G, rep�r� par son ordonn�e y dans un rep�re vertical orient� vers le haut.
On choisit l’instant t0 = 0 s lorsque le centre d’inertie G est confondu avec l’origine du rep�re O. On n�glige toute action m�canique de l’air. On admet que la masse de la bombe est constante lors de son mouvement ascendant.
En tenant compte des choix de mod�lisation pr�c�dents, un logiciel de simulation permet de repr�senter l’�volution temporelle de l’�nergie cin�tique Ec et de l’�nergie potentielle de pesanteur Ep de la bombe lors de son mouvement ascendant : on obtient la repr�sentation graphique ci-dessous.

1. Apr�s avoir rappel� la d�finition de l’�nergie m�canique de la pi�ce d’artifice, exploiter la figure pour savoir si, dans la situation simul�e, l’�nergie m�canique se conserve. Commenter le r�sultat obtenu.
L'�nergie m�canique est la somme de l'�nergie cin�tique et de l'�nergie potentielle.
Sur la figure, Em =Ec + Ep est repr�sent�e par un segment horizontal : l'�nergie m�canique se conserve.
2. On suppose que la pi�ce explose � l’instant tA = 2,0 s. Apr�s cet instant, les �volutions de la figurene sont plus respect�es. � l’aide de la figure, d�terminer la valeur de l’�nergie potentielle � cet instant puis calculer l’altitude atteinte not�e yA.
Ep = 185 J ; h = Ep / (m g) =185 / (0,100 x 9,81) =1,89 102 m.
3. En r�alit� l’altitude maximale atteinte par la pi�ce vaut 55 m. Commenter l’�cart observ� par rapport au mod�le.
Il faut prendre en compte les frottements sur les couches d'air. La masse de la bombe diminue au cours de l'ascension.

 


II. Combustion pyrotechnique
Le principe de base des feux d’artifice repose sur la combustion de la poudre noire contenant jusqu’� 75 % en masse de salp�tre de formule KNO3, jouant le r�le de comburant et un
m�lange essentiellement constitu� de carbone, mais contenant �galement du soufre et des �l�ments m�talliques pour la couleur (solides ioniques comportant, par exemple, des ions
sodium pour le jaune ou des ions potassium pour le violet) ou pour les effets sp�ciaux (m�taux comme par exemple le magn�sium pour des �tincelles).
Source : http://www.societechimiquedefrance.fr/feux-d-artifice.html
Afin de simplifier cette �tude, on fait l’hypoth�se que la combustion de la poudre noire peut �tre mod�lis�e par une seule r�action chimique dont l’�quation est :
2 KNO3 + 3 C + S ---> K2S + 3 CO2 + N2.
4. Apr�s avoir �crit la demi-�quation �lectronique du couple CO2 / C, pr�ciser si le carbone joue le r�le d’oxydant ou de r�ducteur.
C + 2H2O---> CO2 +4H+ +4e-.
Le carbone c�de des �lectrons, c'est un r�ducteur qui s'oxyde.
L’artificier pr�pare environ 25 g de poudre noire. Ce m�lange est r�alis� dans les proportions stoechiom�triques de la r�action : il contient 3,20 g de carbone, du nitrate de potassium
(salp�tre) de formule KNO3, du soufre S et des solides ioniques ou m�taux en faible quantit�.
5. D�terminer la valeur de quantit� de mati�re de carbone dans ce m�lange.
n =3,20 / 12,0 ~0,267 mol.
6. En d�duire la masse de nitrate de potassium n�cessaire pour r�aliser ce m�lange.
n(KNO3) = 2 n / 3 =2 x0,267 / 3 = 0,178 mol.
(KNO3)=39,1 +14 +3x16)=101,1 g/mol.
m = 0,178 x101,1 =18,0 g.
7. En d�duire le pourcentage massique de nitrate de potassium pr�sent dans la poudre noire pr�par�e et indiquer si le r�sultat est compatible avec la description de la poudre noire.
18 / 25 = 0,72  (72 %).
Ecart relatif ( 75-72) / 75 ~0,04 ( 4 %).
A 4 % pr�s ces deux r�sultats sont compatibles.
8. Dans les conditions de la combustion �tudi�e, l’�nergie molaire de combustion (pour la combustion d’une mole de carbone) vaut Emcomb = – 208 kJ∙mol-1. Montrer que la valeur de
l’�nergie lib�r�e par la combustion de la poudre noire pr�par�e par l’artificier est de l’ordre de 55 kJ.
208 x 0,267 =55,5 kJ, de l'ordre de 55 kJ.
9. Comparer la valeur pr�c�dente � l’�nergie cin�tique initiale de la bombe et interpr�ter la diff�rence.
Ec = �mv02 =0,5 x 0,100 x 1002 =500 J = 0,5 kJ.
La grande majorit� de l'�nergie de la combustion est de l'�nergie thermique. Seule une petite partie est convertie en �nergie cin�tique.

III. �mission lumineuse.
Les feux d’artifice �mettent de la lumi�re selon trois ph�nom�nes : l’incandescence, l’�mission atomique et l’�mission mol�culaire. On s’int�resse uniquement � l’�mission atomique dans
cette partie. Les ions des cristaux m�talliques introduits sont excit�s thermiquement, ce qui leur permet de passer d’un niveau d’�nergie fondamental � un niveau d’�nergie sup�rieur ; au cours
de leur retour vers l’�tat fondamental, l’�nergie qu’ils avaient absorb�e est �mise sous forme de photons d’une longueur d’onde caract�ristique de l’�l�ment correspondant. L’ion sodium est l’un
de ceux qui �met le plus de lumi�re par ce m�canisme. On donne ci-dessous des informations concernant l’�mission de lumi�re par le sodium.

10. Sur un diagramme de niveaux d’�nergie d’un atome, comportant le niveau fondamental et un niveau excit� d’�nergie sup�rieure, illustrer le ph�nom�ne d’�mission d’un photon.
11. D�terminer quelle transition entre niveaux d’�nergie du sodium repr�sent�s a lieu lors de l’�mission de la raie jaune du sodium, de longueur d’onde λ = 589,0 nm dans le vide.
DE = h c / l =6,63 10-34 x 3,00 108 / (589 10-9) = 3,38 10-19 J soit 3,38 10-19 / (2,6 10-19)=2,11 eV.
-5,14 +2,11 = -3,03 eV.




  

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