Les acides α-amin�s, de formule
g�n�rale R − CH(NH
2) − COOH, sont les constituants des
prot�ines,
macromol�cules naturelles aux fonctions biologiques multiples. Le plus
simple d’entre eux est la glycine
H
2N − CH
2 − COOH. Dans cette partie, nous allons
nous int�resser � ses propri�t�s. C’est un solide incolore,
soluble dans l’eau.
Q1. Nommer les
fonctions chimiques pr�sentes dans les acides amin�s. Donner le nom de
la glycine en
nomenclature IUPAC.
Fonction amine et fonction acide carboxylique.
Acide 2-amino�thano�que.
Q2. Donner la
configuration �lectronique des atomes constituant la glycine. En
d�duire le sch�ma de Lewis
de celle-ci.
C : 1s
2 2s
2 2p
2 ;
N : 1s2 2s2 2p3 ; O : 1s2 2s2 2p4
.
Q3. La glycine pr�sente des propri�t�s acido-basiques auxquelles
on peut associer deux grandeurs not�es pKa1 et pKa2.
a) Donner la d�finition de la grandeur Ka et de la grandeur pKa associ�e pour un couple acide/base
de Br�nsted.
AH aq + H
2O (l) = A
-aq + H
3O
+aq.
Constante d'acidit� Ka = [
A-aq] [H3O+aq ] / [AH aq ]
pKa = - log(Ka).
b) En analysant les valeurs pKa1=2,4 et pKa2 =9,6 de la
glycine, montrer que la forme mol�culaire
H
2N − CH
2 − COOH est ultra-minoritaire dans l’eau devant la forme
zwitterionique.
c) �tablir un diagramme de pr�dominance de la glycine en pr�cisant les
repr�sentations mol�culaires
des esp�ces majoritaires dans chaque domaine.

On s’int�resse � pr�sent � l'�lectrophor�se, technique
chromatographique mettant en jeu la migration
de particules charg�es sous l'action d'un champ �lectrique. Elle permet
de s�parer et d’analyser un m�lange
de plusieurs acides amin�s.
L'�chantillon � analyser (contenant le m�lange d’acides amin�s) est
d�pos� au centre d'un support solide
conducteur soumis � un champ �lectrique entre ses deux extr�mit�s.

On appelle pH iso�lectrique d'une esp�ce chimique, not� pI, le pH pour lequel cette esp�ce ne migre pas
dans un champ �lectrique. On peut pr�voir la valeur du pI en calculant le pH pour lequel la charge nette de
l’esp�ce �tudi�e est nulle, � partir des valeurs pKa associ�es aux propri�t�s acido-basiques des diff�rents
groupements ionisables de la mol�cule.
Q4. D�montrer que le pI iso�lectrique de la glycine est �gal � pI = (pKa1 + pKa2) ⁄ 2.
Fractions molaires des diff�rentes esp�ces :
x(AH
2+) =
[AH2+ ]�q / Ctot ; x(AH) = [AH ]�q / Ctot ; x(A-) = [A- ]�q / Ctot ;
charge moyenne : 1. [AH2+ ]�q +0. [AH ]�q -1 [A- ]�q .
A pI la charge est nulle : [AH2+ ]�q = [A- ]�q .
Ka1 = [ AH] [H3O+ ] / [AH2+ ].
Ka2 = [A- ] [H3O+ ] / [AH ].
[AH2+ ] = [ AH] [H3O+aq ] / Ka1.
[A- ] =Ka2 [AH ] / [H3O+ ].
[ AH] [H3O+ ]2 = Ka2 Ka1[AH ].
[H3O+ ]2 = Ka2 Ka1.
2 log[H3O+ ] = log (Ka1) +log(Ka2)
pI = (pKa1 + pKa2) ⁄ 2 = (2,4 +9,6) / 2 = 6.
Un m�lange de trois acides amin�s : glycine, asparagine et thr�onine est d�pos� sur la ligne
centrale. R�sultat de la s�paration par �lectrophor�se d’un m�lange de glycine, asparagine et thr�onine.
Q5. D�tailler la d�marche permettant d’identifier les trois acides amin�s sur le r�sultat de l’�lectrophor�se,
puis positionner qualitativement les trois acides amin�s � la fin de l’exp�rience.
Aspargine : pKa1 = 2;2 ; pKa2 = 8,7. pI = 5,45
A pH = 6, la charge globale est n�gative.
Thr�onine : pKa1 = 2,6 ; pKa2 = 10,4. pI = 6,5.
A pH = 6, la charge globale est positive.