Pasteurisation
du lait, �tamage d'une cuve en cuivre,
concours CAPLP maths sciences 2022
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d’int�r�ts.
Partie B :
Pasteurisation.
La pasteurisation du lait avant la mise en bouteille se fait dans une
cuve en cuivre. Le contr�le de la temp�rature se fait � l’aide d’un
dispositif �lectronique bas� sur une thermistance .
Partie B-1 : La
thermistance.
22. Donner une
br�ve d�finition d’une thermistance.
Une thermistance est un composant �lectronique dant la r�sistance varie
en fonction de la temp�rature.
On donne l’�quation g�n�rale de la r�sistance d’une thermistance CTN :
R = R0 exp(B(1 / T-1/T0)).
T : temp�rature ambiante en K
T0 : temp�rature de r�f�rence � 25 �C (soit 298 K)
R0 : r�sistance � 25 �C
B : indice de sensibilit� thermique
23. Donner la
dimension de B. Une justification est attendue.
Le terme en exponentielle est sans dimension, donc B / T est sans
dimension ; B est en kelvin.
24. Que signifie
CTN ? Donner l'allure de l'�volution de la valeur de la r�sistance en
fonction de la temp�rature pour une thermistance CTN.
CTN : coefficient de temp�rature n�gatif.
25. Proposer un protocole
exp�rimental qui permet de repr�senter graphiquement cette �volution.
On utilise le montage en pont de Wheststone
suivant :

On veut choisir judicieusement les r�sistanes R 1, R 2
et R 3 de mani�re � lin�ariser l'�volution de V en
fonction de la temp�rature.
Pour lin�ariser la mesure, on impose V=0 pour q = 25�C, V = 1 V pour q = 50�C et V= 2 V pour q = 75�C.
Partie B 2 : La cuve en
cuivre
B 2.1 �tude structurale.
Le cuivre pur cristallise dans le syst�me cubique � faces centr�es.
Le rayon d’un atome de cuivre est d’environ 130 pm.
26. Repr�senter la
maille �l�mentaire du cuivre pur (vue en perspective cavali�re ou en
projection). D�terminer le nombre d’atomes par maille.
- Chaque atome situ� au centre d'une face, donc
commun � deux mailles compte pour � : il y a 6 faces soit 6*0,5 = 3
atomes.
- Chaque atome situ� � un sommet, donc commun � huit
mailles compte pour 1/8 : il y a huit sommets donc 8 /8= 1 atome.
27. En adoptant le
mod�le de sph�res dures ind�formables, d�terminer la valeur de la masse
volumique du cuivre. Comparer avec la valeur donn�e 8960 kg m-3
et critiquer.
Masse des 4 atomes de cuivre : m= 4 x M(Cu) / NA =4 x0,0635
/ (6,02 1023) =4,2 10-25 kg.
a = 4 x130 10-12 /1,414 ~3,68 10-10 m ; volume de
la maille : V =(3,68 10-10)3 ~4,97 10-29
m3.
m / V =4,2 10-25
/ (4,97 10-29)=8,4 103 kg m-3.
Ecart relatif avec la valeur donn�e :(8,96 -8,4) / 8,96~0,06 ( 6 %).
Les
entit�s de cuivre ne sont pas des sph�res parfaites.
Par
ailleurs, le cuivre peut former de nombreux alliages, par insertion ou
substitution.
B 2.2 : Capacit� thermique du cuivre.
28. Donner, en le justifiant, la fonction
d’�tat adapt�e � la transformation s’effectuant � la pression
atmosph�rique lors de l’�talonnage du calorim�tre.
A pression constante, la fonction adapt�e est l'enthalpie.
29. � l’aide des donn�es num�riques fournies, d�terminer puis calculer
la capacit� thermique Cc du calorim�tre (incluant agitateur,
thermistance et r�sistance chauffante).
Une masse me d’eau me=0,600 kg, de capacit� thermique massique ce=4 185 J kg-1 K-1
est introduite dans le calorim�tre et une r�sistance chauffante (de
r�sistance �lectrique r=230 ohms) y est immerg�e, sans �tre aliment�e
dans un premier temps. Apr�s �quilibre, la temp�rature de l’ensemble
eau calorim�tre est θi=23,2�C. La r�sistance chauffante est
ensuite aliment�e sous une diff�rence de potentiel U=120 V et, au bout
d’un temps Δt=9 min, la temp�rature de l’ensemble atteint la valeur
d’�quilibre θf=36,1�C. Les fuites thermiques sont n�glig�es.
Energie �lectrique fournie : U I Dt =U2 / r Dt = 1202 /230 x9 x60=3,38 104 J.
Energie re�ue par l'eau et le calorim�tre : (me ce +Cc)(θf -θi)=(0,600 x4185+Cc) x12,9=3,24 104 +12,9 Cc.
3,38 104 =3,24 104 +12,9 Cc ; Cc ~109 J K-1.
30. D�terminer puis calculer la capacit� thermique massique du cuivre
cCu.
Un �chantillon parall�l�pip�dique de cuivre de masse mcu (aire de la section S=25 cm2, �paisseur L=3 cm, masse volumique ρ Cu=8960 kg m-3) et de capacit� thermique massique ccu est introduit dans un four r�gul� en temp�rature o� il atteint, apr�s �quilibre, la temp�rature θ1=250�C.
Cet �chantillon est ensuite plong� le plus rapidement possible dans le
calorim�tre qui renferme toujours la m�me masse d’eau me � la temp�rature initiale θi
(la r�sistance chauffante n’est plus aliment�e) ; apr�s fermeture,
l’ensemble {calorim�tre + eau + �chantillon} atteint la temp�rature
d’�quilibre θ2=43,8�C.
Masse de cuivre m = S L ρ Cu=25 10-4 x0,03 x8960 =0,672 kg.
Energie c�d�e par le cuivre : m ccu (θ2 -θ1)=0,672 x(-206,2) ccu = -138,56 ccu J.
Energie gagn�e par l'eau et le calorim�tre : (me ce +Cc)(θ2 -θi)=(0,600 x4185+109) x20,6=5,4 104 J.
Syst�me adiabatique : 5,4 104 -138,56 ccu = 0 ; ccu =3,9 102 J kg-1 K-1 .
B 2.3 : Corrosion du cuivre.
On �tudie la corrosion de la cuve en cuivre � pH = 7 en milieu humide
a�r�.
31. �crire la r�action pouvant s'effectuer entre le cuivre et le
dioxyg�ne dissous dans la solution a�r�e et calculer sa constante
d'�quilibre � 298 K. On choisira une �criture de la r�action telle que
le coefficient stoechiom�trique du dioxyg�ne soit 1.
2Cu(s) = 2Cu2+aq + 4e-. E�1 = 0,34 V.
O2(g) + 4H+ + 4e- = 2H2O(l). E�2 = 1,23 V.
2Cu(s) +O2(g) + 4H+ = 2Cu2+aq +2H2O(l).
K = [Cu2+]2 / (PO2[H+]4).
E1 =E�1 +0,06 / 4 log [Cu2+]2.
E2 = E�2 +0,06 / 4 log (PO2[H+]4).
A l'�quilibre E1 = E2 : E�1 +0,06 / 4 log [Cu2+]2 = E�2 +0,06 / 4 log (PO2[H+]4).
E�2 -E�1 =0,06 / 4 log K.
log K =4(1,23-0,34) / 0,06 =59,3 ; K =2,15 1059.
32. D�terminer la valeur du potentiel du couple O2(g)/H2O � pH = 7.
Pourquoi parle t on de surtension cathodique ?
E2 = E�2 +0,06 / 4 log (PO2[H+]4)= 1,23 -0,06 pH si PO2= 1 bar.
E2 =1,23 -0,06 x7 =0,81 V.
Pendant
l'�lectrolyse, au voisinage de la cathode les cations dispara�ssent (
r�duction de ces derniers ) : leur concentration diminue fortement au
contact de l'�lectrode. La loi de Nernst s'appliquant, le potentiel de
l'�lectrode diminue. L'�lectrolyse ne peut se poursuivre avec une
vitesse acceptable, qu'en augmentant la tension appliqu�e entre les
�lectrodes : c'est ce que signifie surtension.
33. D�finir et estimer le potentiel mixte de la solution a�r�e.

34. En fait, cette corrosion du cuivre est tr�s lente. Que peut on en
d�duire sur les valeurs des courants cathodiques et anodiques ?
Les valeurs des courants cathodiques et anodiques sont tr�s faibles.
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Partie B 3 : �tamage de la cuve.
L’�lectrolyse du cuivre consiste ici � d�poser une fine couche d’�tain
sur toute la surface du r�cipient. Ce proc�d� est appel� �tamage.
Le r�cipient � �tamer constitue une �lectrode, l’autre �tant de l’�tain Sn(s) pur.
L’�lectrolyte est constitu� de sulfate d’�tain, Sn2+(aq) + SO42- (aq) et de diff�rents additifs que l’on n�gligera.
On �tudie les r�actions aux �lectrodes en consid�rant que le solvant n’intervient pas.
On consid�re le sch�ma du montage repr�sent� ci-dessous.
35. Indiquer sur ce sch�ma le sens du courant �lectrique dans le
circuit ainsi que le sens de circulation des porteurs de charge dans
les conducteurs m�talliques et dans la solution. On ajoutera les mots �
anode � ou � cathode � aux emplacements en pointill�s.
Les cations se d�placent dans le sens des
ions Sn2+aq et les anions
dans le sens des ions sulfate.
36. �crire les demi-�quations chimiques des transformations qui ont
lieu sur chaque �lectrode A et B et en d�duire l’�quation de la
r�action globale de cette �lectrolyse.
R�duction des ion �tain(II) suivant :
Sn2+aq + 2e- =
Sn(s)cathode.
On observe un d�p�t d'�tain sur
l'�lectrode A : c'est le but recherch� ; la
casserole � recouvrir constitue donc la cathode
A.
Le m�tal �tain de
l'anode s'oxyde : Sn(s)anode =
Sn2+aq + 2e-.
Sn(s)anode =
Sn(s)cathode.
L’intensit� du courant �lectrique est maintenue constante pendant toute la dur�e Δt de l’�lectrolyse et vaut I = 25 A.
37. Montrer alors que la dur�e de l’�lectrolyse peut �tre exprim�e, en
fonction de la masse d'�tain mSn d�pos�e, par la relation
Δt=2.mSn.F / (I MSn).
Quantit� de mati�re d'�tain nSn = mSn / MSn.
Quantit� de mati�re d'�lectrons : ne = 2 nSn = 2mSn / MSn= I Dt / F.
Δt=2.mSn.F / (I MSn).
On veut �tamer la cuve cylindrique pr�c�dente en cuivre, de diam�tre
int�rieur D = 90 cm et de hauteur H = 70 cm. Le d�p�t d’�tain doit �tre
r�alis� sur les seules faces internes et sur une �paisseur e = 20 μm.
38. Montrer que le volume � �tamer de la cuve Vcuve=p.D e.( D /4 +H) et le calculer.
Surface du fond : pD2 / 4 ; surface lat�rale :pDH.
Surface totale d'�tain : pD(D /4 +H).
Vcuve=p.D e.( D /4 +H) =3,14 x0,90 x20 10-6 (0,225+0,70)=5,23 10-5 m3.
39. Calculer la dur�e minimale de l’�lectrolyse pour r�aliser ce d�p�t.
Masse volumique de m'�tain : 7300 kg m-3.
Masse d'�tain mSn =5,23 10-5 x7300=0,382 kg.
Δt=2.mSn.F / (I MSn)= 2 x0,382 x96500 / (25 x0,119)=2,48 104 s ~6 h53 min.
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